07 Avril :
Nous avons toujours des démarrages tardifs, mais peu de kms à faire puisque nous bivouaquons à la Plage Blanche.
Notre route se dandine de collines en collines où euphorbes géants se mêlent intimement aux figuiers de barbarie.
Des petits villages en pisé se fondent dans le paysage, de rares champs cultivés, aux frêles épis blondissant, s’agitent doucement sous l’effet de la brise.
Cette végétation verdoyante est ensuite parsemée de palmiers épars mais aussi d’arganiers.
Après un petit col le paysage change brusquement : on descend sur la maigre plaine steppique de Guelmim où ne pousse plus que de petits épineux.
A l’entrée de la ville passons sous la porte et
nous prenons la route à droite direction la Plage Blanche, une route déserte, toute droite, plate qui semble partir vers l’infini au milieu d’une terre aride. Après 60kms atteindrons ce petit coin isolé.
La place ne manque pas, mais le sol est relativement pentu et mal aisé. Trois camping-cars sont déjà installés. Les places qui nous conviendraient sont à proximité d’un couple qui n’a pas envie que l’on se mette là, on lui cache la vue !!! En réalité il y avait de la place sans se coller à lui. Bref ne voulant pas d’histoire nous partons plus loin. Mais changerons deux fois avant de trouver le lieu adéquat.
Il fait chaud plus de 37° avec un peu de vent.
Après le repas les relax sont les bienvenus et le repos bien mérité.
A la plage blanche il n’y pas grand-chose à faire si ce n’est qu’admirer le sable fin et clair et se promener. C’est en réalité une très grande plage de 52 kilomètres de long qui lui vaut son nom de plus grande plage du Maroc.
Vers 16h30 nous partons nous balader, en contrebas l’oued forme une petite lagune
puis se jette dans l’océan en un mince filet d’eau.
Tout près, au bas de la falaise se nichent des cabanes de pêcheurs, faites en bois de fortune, ramassé prés de l’oued et des toiles.
Là, la plage à perte de vue, une plage particulière du littoral saharien à la pâleur embrumée par l’océan roulant de petites vagues écumantes, une étendue de sable fin un peu énigmatique. Un moment magique mais aussi un moment de solitude dans cette immensité où de petites dunes claires, façonnées par le vent, dessinent une crête.
Il faisait si chaud que nous nous sommes baignés pour nous rafraichir…
Le coucher de soleil était beau, encore un moment agréable dans ce coin isolé, sauvage et encore préservé par le plan Azur qui prévoyait la construction de plus de 25000lits. Une utopie !!!!
08 Avril :
En route pour le sud, nous devons refaire ces 6Okms en sens inverse, Lucien et Brigitte pendrons en stop un « homme en bleu » sur cette route peu passante.
Traversée de Guelmim, bourgade administrative sans charme particulier. Sauf sans doute son souk aux dromadaires le samedi matin, même s’il a perdu son prestige, il n’en demeure pas moins intéressant. Les animaux sont plutôt destinés à la boucherie qu’au trafic caravanier. On a le sentiment de rentrer dans le véritable désert du Sahara même si quelques champs de céréales poussent encore à la sortie de la ville.
Après la ville l’hamada déroule son tapis rocailleux, vaste paysage de plus en plus désertique, limité à droite comme à gauche par de petits djebels parfois tabulaires. Un paysage qui s’étale à l’infini donnant une impression de légèreté, de solitude mais aussi de liberté hors mis la noria de camions et de voitures que nous rencontrons. La route s’installe dans un paysage aride et la ligne électrique qui la longe, parfois de loin, impose ses pylônes en béton ou en ferraille. Par endroit elle est assez étroite et surtout les bas côtés sont rongés, les ponts et chaussées Marocains tentent des rafistolages de fortune.
On traverse un seul village Ras Oumlil aux maisons en terre rouge à moitié abandonnées.
Le miracle de la nature : au milieu de nulle part des champs de céréales qui malgré tout semblent implorer le ciel pour qu’il déverse ses larmes bénéfiques.
Ensuite de grandes dunes dominent la vallée du Draa, que l’on franchit sur un pont et oui il y avait un peu d’eau encore. Ce fleuve n’atteint que rarement son embouchure alors qu’il était, parait-il, durant l’antiquité infesté de crocodiles.
A l’approche de Tan Tan, joli nom pour une ville administrative et de garnison, le sable devient de plus en plus présent. A l’entrée deux grands dromadaires trônent, symbolisant la bienvenue dans le grand sud.
Nous passons par le centre ville évitant ainsi le stop de la sortie… Nous y a avons un mauvais souvenir !!! Point de gendarmerie à l’affût !!!
Vingt-cinq kilomètres plus loin El Ouatia, station balnéaire et portuaire, somnole au bord de l’océan, là le clapotis de l’eau et la douceur de l’air en font un lieu agréable, une étape vers le grand sud. Nous stationnerons donc au camping « les Sables d’or », derrière les bungalows avec l’océan en toile de fond.
La température est agréable, la brise marine rafraichissant l’atmosphère, nous permettant ainsi de profiter de nos relax.
Un petit tour en ville et achats des divers produits chez les petits commerçants. Puis un coucher de soleil un peu pâlichon.
09 Avril :
Ce matin perso nous avons profité de notre lit, les bras de Morphée étaient très confortables !!!
Puis chacun a vaqué à ses occupations…
La fraicheur a persisté presque toute la matinée ainsi qu’un petit vent. Mais dès que le soleil à fait son apparition l’atmosphère c’est bien réchauffée et nous avons pu manger dehors et nous prélasser.
Vers 15h sommes allés en ville retrouver notre serrurier pour voir le travail commandé, tout semble bien. Retour tranquille par la plage où malgré le vent il y a pas mal de monde et même des baigneurs…
Un peu de farniente avant d’aller au port faire un tour mais aussi de tenter de trouver des sardines pour un forumiste pêcheur que nous devons retrouver demain à l’oued Ma Fatma. Nous expliquons cela à un jeune qui nous trouve quelques kgs rapidement.
Balade agréable, beaucoup de bateaux au port, le seul qui vient à quai, vient seulement faire une escale pour faire son plein de go. Discussion avec un pêcheur qui était à bord, ils rentrent de Laayonne, vont encore pêcher une journée avant de rentrer sur Agadir pour décharger leurs poissons, apparemment un peu toutes les sortes.
Un charmant Monsieur, gardien de jour, du bateau école du port que voici,
nous explique que les sardiniers doivent arriver le matin pour vendre leur cargaison, s’ils ont du retard, comme hier, le poisson n’est pas vendable et doit être transformé en farine. Il nous fait visiter le bateau école, à nos hommes seulement,
nous préférons rester à quai, il y a un grand saut à faire pour y accéder mais en plus le roulis est beaucoup trop important pour moi.
Ce soir apéro chez nos voisins et amis, nous sommes samedi !!! Nous profitons de cela pour établir le programme des prochains jours
10 Avril :
Ce matin le temps est maussade, nous tardons à partir, personne à l’accueil pour payer…. Décollage vers 11h, Drin drin fit le téléphone !! C’est Nelly, ils sont à l’oued Kébika et l’on doit se retrouver avec Maryse et Raymond à l’oued Ma Fatma.
Notre route est toujours rectiligne dans ce plat désert mais cette fois une impression d’aller au ciel, il est si bas et si gris !!!!
De loin ou de près nous longeons de superbes falaises qui se délitent sous l’effet du vent et de la houle de cet océan ourlé d’une écume blanche mais qui reflète ce ciel gris et bruineux. Disséminées le long de la côte on peut apercevoir quelques tentes rudimentaires ou quelques cahutes de pêcheurs, mais peu par rapport aux autres années. Nous apprendrons qu’on les leur avait démolies.
C’est une route toute revêtue de neuf qui protège nos oreilles et un silence presque parfait règne dans le cc nous permettant de nous abandonner à la rêverie.
L’oued Chébika a beaucoup d’eau, la lagune est plus importante que d’habitude et les petites dunes claires qui la cernent sont difficilement accessibles mais toujours aussi belles.
Passons le poste de police sans encombre et nous voilà à l’oued Ma Fatma. Ce n’est pas le monstre marin, caché dans sa grotte, que nous avons rencontré mais Maryse et Raymond, deux fins pêcheurs, forumistes de surcroit. Retrouvons Raymond qui remonte avec ses belles prises, il aura la gentillesse de nous donner une bonne partie de sa pêche, sars, courbines et loups.
Nous nous installons et après le repas arrivent Nelly et Gérard, discutons un peu devant une tasse de café, retrouvons Maryse et Raymond et nous voilà partis pour une balade à l’oued Ma Fatma. Balade agréable guidé par Raymond et Maryse qui nous font découvrir le coin.
Faites un voeux devant l'arbre magique il sera exhaussé !!
Un rencontre inattendue !!
La soirée se terminera devant un apéro offert nos Gardois.
11 Avril :
Ce matin il ne fait ni beau ni chaud, décidément le climat du Maroc n’est pas au top cette année. Mais la vie est belle quand même. Matinée paisible qui se terminera par une balade au dessus des falaises. Belles falaises qui se délitent sous l’effet conjugué du vent et de l’océan souvent déchainé, de belles déferlantes viennent leur lécher les pieds ou les battre violemment en grandes gerbes d’eau.
Des pêcheurs, au péril de leur vie, viennent retirer leur filet, mais hélas la prise ne semble pas très importante. Quel dur métier !!!
A midi nous dégusterons, avec beaucoup de plaisir, les succulents poissons données la veille.
Nous irons ramasser avec nos nouveaux amis de bulots sur les rochers en face, en évitant les vagues. La cueillette sera bonne. Les rochers sur lesquels nous évoluons sont sculptés par l’eau et sont de toute beauté.
Ensuite nous soutiendrons moralement nos pêcheurs et discuterons avec eux et leurs voisins tentant aussi leur chance. Mais hélas les prises ne sont pas au rendez-vous.
Ce soir encore un apéro bien sympathique chez nous.
Nous sommes très bien sur ce petit coin de falaise même s’il fait un peu trop de vent. Le gardien est très sympathique et ne nous demande que la modique somme de 10dh par jour. Il peut même fournir l’eau et faire tourner la machine à laver à l’aide d’un groupe.
Quelle dure vie que la vie de camping-caristes !!!
12 Avril :
Le temps semble un peu plus agréable, un peu moins de vent et quelques degrés supplémentaires. Nous allons retrouver Maryse et Raymond sur leur lieu de pêche mais ils sont sur le retour, l’océan roule beaucoup de sable et çà ne mord pas… Nous leur disons au revoir et partons encore pour une petite étape plus au sud.
Un petit arrêt pour voir ou plus exactement revoir ….. Lisez sur la pancarte !!! Avez-vous de deviné ?
C’est le trou du diable dans lequel s’engouffre l’océan déchainé.
Un nouvel arrêt à Akhefenir d’abord au fournil (sur la gauche après la station, repérer le tas de bois …) Le pain y est excellent et en plus il était chaud (nous en avons grignoté un sur le champ tant il est bon) Merci Raymond pour cette bonne adresse. Puis achat de légumes un peu plus loin, aubergines, oranges, bananes, concombres, choux fleur et des oignons, le tout pour 55dh soir 5€. De quoi vous faire rêver, n’est pas, vous qui êtes en France !!!
Après le village les falaises cèdent la place à une belle plage de sable fin. Des dunes claires se font de plus en plus présentes et bordent notre droite et le sable envahit un peu la chaussée.
D’oued en oued parfois peuplés de flamands roses, de dunes en dunes nous voici à la lagune de Naïla d’un beau beleu gris (comme le ciel) et parsemée de colonies d’oiseaux. Elle est toujours aussi belle tant bien à marée basse qu’à marée haute. Elle a un charme particulier qui m’enchante, un petit air de paradis sur terre… Quelques barques de pêcheurs se dandinent doucement ou font des va et vient.
Le soleil fait de petites apparitions nous permettant de manger dehors devant ce décor de rêve. Les mouettes, dans un ballet incessant, semblent nous narguer et profitant des courants ascendants planent sans même un battement d’aile.
Vers 15h30 nous irons faire une grande balade le long cette magnifique lagune entourée par un amphithéâtre de dunes claires, presque blanches lorsque le soleil daigne les éclairer.
Des oiseaux de toutes sortes, des petits, des plus grands avec un long bec furètent le sable mouillé à la recherche de leur nourriture (hélas, je ne vous dirai pas leur nom, je ne les connais pas, dommage).
Mais aussi des mouettes !!!
Plusieurs barques de pêcheurs sont presque sur la rive nous essayons de voir si Nelly et Gérard sont là, mais en vain malgré nos jumelles.
Nos amis se retourneront tandis que nous poursuivrons jusqu’à l’océan, mais au retour ne pourrai résister à fouler ces belles dunes qui me tendent les bras. Une puis un autre et encore une autre, on à toujours envie de voir la suivante, un vrai régal pour moi.
Au retour un petit mot de Nelly, ils passés en notre absence, nous communiquerons pas téléphone, peut être nous les verrons demain.
13 Avril :
Une matinée cool à attendre les pêcheurs pour acheter du poisson, nous avons refusé, la veille, celui proposé pour une bouteille de vin.
Nous trouvons deux grosses soles pour 20dh, puis une belle courbine pour 30dh. Inutile de marchander vu le prix. Le gardien nous préparera gentiment notre poisson et il faudra vraiment insister pour qu’il accepte sa participation. Très agréable et serviable ce petit jeune. Avec toutes ces occupations ne prendrons le café qu’à 11h.
Le soleil devient très généreux et même chaud, repas dehors et repos sur nos relax.
Vers 15h irons faire un tour vers la lagune mais cette fois côté gauche. Un grand sentier, très agréable et balisé tout le long, surplombe la lagune.
Brigitte, assise sur un banc de pierre, écoute, regarde, admire. Elle nous dit que St Pierre lui a donné la clé du paradis. Nous la laissons donc dans son éden !!!
Nous ne l’avons sans doute pas mérité…. Mais en réalité nous y sommes aussi, ce petit coin de lagune offre un paysage somptueux, le paradis des oiseaux, que nous ne savons pas toujours reconnaitre. Nous nous arrêtons, observons à la jumelle, puis continuons notre balade. C’est magnifique même à marée basse. Nous marcherons ainsi pendant une heure et demie avant de rebrousser chemin.
Sur ce sentier sableux on peut observer de nombreuses traces d’animaux ou insectes que nous ne voyons pas hors mi quelques sortes de grosses fourmis mais qui se sauvent si rapidement que nous n’avons même pas le temps d’observer. Traces d’une vie invisible que nous ne pouvons ni identifier ni déceler.
Au retour, après 3h de marche Brigitte est toujours sur son banc. St Pierre aurait-il fermé la porte pour éviter qu’elle se sauve !!!
Nous pourrons regarder le coucher du soleil sur la lagune à marée montante, un soleil qui rougit très peu et s’évanouit dans une légère brume.
14 Avril :
Départ vers 9h30 pour une lente remontée vers le détroit, nous trainons les pieds… même si le temps n’est pas des plus clément nous sommes bien dans ce merveilleux pays.
Je quitte ce lieu merveilleux un peu à contre cœur mais il faut bien remonter !!! Hélas !!!
Sous le soleil filtrant ces dunes blondes hérissent leurs crêtes contre ce vent qui ne cesse de les tourmenter, de les rider et de les modeler tout en les déplaçant.
A l’oued Oaar les flamants roses sont toujours là.
Un petit arrêt à Akhefenir pour quelques courses mais aussi le bon pain encore chaud puis à l’oued Ma Fatma pour faire un petit coucou à Maryse et Raymond. Ce matin le pêche semble bonne, les courbines mordent et il ya beaucoup de monde sur les falaises, beaucoup de Marocains là avec leur petites tentes. Bonne pêche Maryse, bonne pêche Raymond.
Nous poursuivrons jusqu’à El Ouatia où nous nous installerons au camping des dunes d’or. Repas de midi dans nos petits cubes car le vent souffle toujours.
Après quatre jours de bivouac, une grande lessive s'impose... le vent jouera en notre faveur et la sèchera rapidement.
Un tour en ville et puis internet puisque nous avons été privées, normal dans ces petits coins perdus où nous étions si bien.
Un soleil qui disparait aussi vite qu'il est venu !!!
15 Avril :
Le ciel est toujours gris et le vent souffle encore. Nous traversons Tan Tan sans problème il est vrai que nous sommes très vigilants.
Journée de transition mais hélas on amorce la dernière ligne droite vers le nord, mais on traine les pieds le plus possible.
Guelmim et son souk aux dromadaires demain samedi, oublié… juste en préparation.
Le pilote de tête n’a pas pris la bonne route et nous voici en direction d'Agadir, demi-tour !!! ce quartier est remarquable, très propre, très fleuri, avec des très belles villas, beaux immeubles et hôtels.
Devant les mosquées une foule de fidèles prient avec ferveur alors que le haut parleur appelle. ceci nous a beaucoup surpris, il est vrai que nous sommes vendredi, jour de la grande prière. Les mosquées seraient-elles trop petites pour contenir tous les fidèles ? Je n'avais encore jamais vu cela au Maroc, c'est très émouvant.
Nous irons donc à Sidi Ifni au camping du même nom.
16 Avril :
Le ciel est gris ce matin mais le soleil se lèvera rapidement et la journée sera très agréable.
Arrêt sur la plateforme de la plage Lgzira, une belle plage blonde et sauvage où des arches gigantesques de couleur ocre rouge sont façonnées par l’océan. L’océan d’un beau bleu vert roule de grosses vagues qui se fracassent sur les rochers.
Ce site est merveilleux, je dirai même sublime, isolé et presque désert en cette saison, nous y revenons toujours avec beaucoup de plaisir. C’est encore pour moi un petit coin de paradis, mais jusqu’à quand ? La première plateforme est un peu défigurée par de nouvelles constructions qui sont toujours un grand chantier, rien n’est terminé, pourtant il y a pas mal d’ouvriers à l’œuvre.
Nous nous promènerons sous les trois premières arches, la dernière étant pour nous inconnue. Il est vrai que c’est la marée montante et que nous sommes bloqués au passage de la troisième.
Repas de midi au restaurant, tajines de poulet aux citrons auxquels nous avons fait ajouter des légumes. L’addition est si faible que nous pensons qu’il y a une erreur et en parlons au cuisinier, qui nous explique que c’est un peu plus cher car il a mis des légumes. Il a juste oublié la bouteille d’eau. Vous ne devinerez jamais le total : 120dh avec donc une bouteille d’eau et 4 thés à la menthe.
De la terrasse l’on peut contempler l’infini de l’océan, le flux et le reflux de ses vagues qui font jaillir des gerbes d’eau par-dessus les rochers rouges. Ce cadre exceptionnel est propice à la méditation et à l’apaisement.
Nous remontons la grande série de marches un peu à contre cœur, nous étions si bien.
Notre route longe l’océan qui prend des airs de lagon turquoise sous ce soleil radieux, des rochers noirs tout en dentelle sont battus par des vagues écumantes.
Nous emprunterons la route directe sur Tiznit qui se faufile de collines en collines, de villages en villages, villages au couleur rose Marrakech où nous ne voyons pas âme qui vive, même pas des enfants.
Courses, nous avons acheté du dromadaire chez Mustapha, au marché municipal, et demain allons tenter de faire un tajine, sans doute un peu à notre façon !!!
Apéro dehors, le soleil baisse à l’horizon, le gros disque jaune s’empourpre mais disparait assez rapidement dans la brume.
17 Avril :
Ce matin grand soleil et grand ciel bleu, une journée de rêve.
Matinée cool, occupations de camping-caristes.
Après midi nos relax sont les bienvenus, nous les apprécions même si foreuse fait toujours autant de bruit…
Vers 15h 30 partirons seuls vers les maisons troglodytes des pêcheurs. En route en rencontrerons un en vélo qui nous vendra un petit thon pour 40dh. Nous voila donc de retour pour finir de le préparer et le mettre au frigo.
Nous repartirons à nouveau pour cette balade inachevée et pourrons voir ces maisons percées dans la falaise avec parfois une petite construction extérieur surplombant la plage rocheuse, roche noire très déchiquetée.
On peut même y venir passer ses vacances.... il y en a d'aménagées en riad !!!
On peut contempler la danse incessante des vagues qui viennent s’écraser doucement en petites gerbes d’eau. Un spectacle ininterrompu…
Longerons toute la plage où il y a beaucoup de monde, des jeunes, des couples avec enfants venus se détendre au bord de l’eau, fuyant sans doute la chaleur accablante de Tiznit.
Retour au camping vers 18h30. Une promenade agréable.
Apéro dehors, ce soir il fait très bon, d’un côté nous pourrons voir un beau coucher de soleil et de l’autre la lune qui se lève.
18 Avril :
Il fait très très beau ce matin et déjà très chaud.
En route pour Tiznit, quelques courses au marché municipal et au petit souk. Pour retirer de l’argent avons du faire 4 distributeurs..
Repas de midi sur un parking à Aït Melloul.
Dernières courses à Marjane Agadir et installation au camping Terre d’océan, tenu par Emmanuelle et son compagnon. Un camping très bien situé qui domine l’océan, camping agréable que l’on atteint après deux kms de piste sans problème avec un accueil très chaleureux.
Il fait chaud mais la brise marine tempère l’atmosphère. Fin d’après midi sur nos relax, rencontre de forumistes Roux Familly, je ne sais plus les prénoms.
Et comme tous les soirs superbe coucher de soleil...
19 Avril :
Une journée extraordinaire. Une balade formidable. Plaisir des yeux et des papilles !!!
Après avoir dit au revoir à Christine et Jean Pierre ainsi qu’à Emmanuelle retournons sur Aourir, l’océan est paisible et de petites vagues viennent mourir sur la côte de Taghazout. Le temps est splendide, ensoleillé et la température idéale.
A Aourir nous prenons à gauche direction Immouzer donc la Vallée du Paradis ou du miel, vallée qui mérite bien son nom.
Lors d'un petit arrêt , un Monsieur descend de la colline et nous montre comment sont faite ses ruches. Elles sont constituées par un cylibdre d'environ 25cm de diamètre, en roseau tissé et enrobée d'argile et pendues aux arbres.
Vallée étroite et verdoyante de l’asif Tamrhakht que nous longerons sur plusieurs kms. Une vallée riante où poussent palmiers, oliviers et lauriers roses déjà en fleurs.
La route se fait de plus en plus sinueuse et étroite passe tour à tour d’un canyon aux parois abruptes surplombant un ruban verdoyant, à des collines de terre rouge parsemées d’arganiers. Nous ponctuons notre route de nombreux arrêts pour admirer ce paysage d’une beauté à couper le souffle et de découvrir une nature intacte et sauvage où quelques lopins de terre sont travaillés à la main et où les céréales ajoute une note dorée. Un véritable havre de paix, loin de l’agitation d’Agadir, à savourer sans modération.
Arrivés à Aksri nous retrouvons la petite auberge familiale Al Boussatine où nous sommes accueillis avec beaucoup de gentillesse, une auberge toute simple, propre et agréable.
Pour nous faire patienter l’on nous offre le thé, thé au thym accompagne d’amlou, d’huile d’olive, de miel toutes fleurs, de miel de cactus et de miel de thym, tout cela avec du pain frais. Un délice pour nos papilles, on nous croirait affamés tant nous dégustons avec plaisir.
En attendant nous ferons un petit tour dans le village, pas de moulin en fonction. Nous rencontrerons l’instituteur, trois cours et vingt et un élèves. Les enfants se précipitent sur nous pour nous toucher la main, des petites filles s’accrochent à mon cou pour m’embrasser, tout cela est très émouvant.
Puis c’est l’heure du couscous, un excellent couscous à la viande fort bien servi, il sera suivi par des oranges.
L’addition est légère 60 dh par personne thé et eau comprise, nous avons trouvé l’huile d’olive si bon que nous en avons acheté, seulement un litre, il n’en avait pas d’avantage et pour 40dh. Dans les parages beaucoup d'arganier, des pentes mouchetées de ces arbres précieux. Voici des noix d'argan très grosses, jamais vues de ce calibre.
La descente sur Immouz
Haut spot touristique, présence de nombreux vendeurs de babioles, plus ou moins collants, un chemin piétonnier de 300mètres mène au pied de la cascade d'Imouzzer, cascades étonnantes qui déferlent. Le voile d la marié est encore très beau et de belles petites piscines naturelles à l’eau limpide s’offrent à nous.
Un Monsieur d’une cinquantaine d’années plonge dans le grand bassin, parait qu’il fait 38m de profondeur… et demande 10dh. Il les a bien mérités !!!
Ensuite du parking nous remonterons au pied du voile de la mariée, le spectacle saisissant. Notre plongeur est monté sur la plateforme et veut plonger de là, sans doute vingt mètres plus haut, là c’est un refus catégorique, il me fait peur, je ne voudrais pas le voir rater son plongeon.
Nous continuons notre route vers Tamri, le village des bananes. Notre route caracole
au gré du relief tantôt en longeant l’asif tantôt en le surplombant. Elle court ensuite sur un plateau de toute beauté qui plonge brusquement dans une dépression magnifique entrecoupée de canyons au la terre rouge et blanche mêlée au vert de la végétation forme un splendide tableau.
Ils sont souvent à sec mais ils témoignent malgré tout de la férocité des eaux lors de pluies. Une route impressionnante aux grands lacets surplombe de nombreux villages en pisé qui se confondent avec le sol. Paysages époustouflants que ces contreforts de l’atlas et ces gorges fertiles à la végétation luxuriante !!!
A un croisement : faut-il passer à droite ou à gauche ??? pas d’indication sur le panneau. Demandons notre route à un Monsieur assis qui attend. Il nous dit de tourner à gauche, mais ajoute qu’il va à Tamri. Bien entendu nous lui disons de monter. Super il parle un peu français cela nous permet de discuter un peu. Il travaille donc au village situé à 27kms de chez lui, une semaine sur deux. Et il travaille dans les « zoumi ». Mais impossible pour nous de comprendre et pour lui de traduire. Et pourtant il insiste, puis se met à Bzzz Bzzz avec les gestes adéquats. Alors nous comprenons qu’il s’agit des abeilles.
Arrivés à Tamri nous le déposons et poursuivons, hélas, vers le nord, en direction de la point d’Imsouane. Un arrêt au sommet de la falaise nous laisse embrasser toute la baie et le port encore une vue superbe même si nous connaissons.
Un tour au petit port où les barques sont à quai, mais les pêcheurs préparent leur appâts ou filets.
Installation au camping municipal d’où l’on peut encore admirer la côte.
20 Avril :
De « notre salle à manger » la vue sur l’océan est imprenable.
Une petite balade en solitaire, la tête dans le ciel et les pieds presque dans l’eau… dans cette lande fleurie qui surplombe une côte rocheuse d’où jaillissent des gerbes d’eau. Sur cet océan tranquille des petites barques de pêcheurs dodelinent au gré des petites vagues.
Il fait beau, le soleil commence à me darder des ses chauds rayons mais quel bonheur d’admirer et de ne penser à rien ou presque… les yeux rivés sur l’infini.
Il fait très beau nous prendrons notre temps pour boire notre café toujours devant ce tableau de rêve, dehors cheveux au vent marin.
Pour rejoindre la nationale 1, emprunterons une petite route qui subit des dégâts importants lors de fortes pluies, frisson garanti pour ceux qui ont pur du vide, mais la vue y est imprenable et fort belle, l’océan ourlé de blanc scintille, des collines rouges presque dénudées avec des écrans de verdures, de petits villages perchés.
Elle se faufile au milieu des arganiers mais nous peu des troupeaux de chèvres et peu de chèvres perchées…
Ici les champs sont tout petits et la moisson se fait faucille à la main, beaucoup de femmes au labeur, à couper les céréales et à faire les gerbes qu’elles entassent ensuite.
Mais que fait-il donc au milieu des arganiers !!!!!
La nationale 1 est très roulante, les collines voisines déploient leurs pentes mouchetées d’arganiers à perte de vue, aussi les vendeurs d’huile d’argan fleurissent sur la bas côté.
Quitterons cette nationale, après Smirou, pour nous rendre à Sidi Kaouki au camping Kaouki Beach. La route surplombe l’océan d’un beau bleu nuit bordé par une belle plage de sable fin. Installation et repas de midi dehors.
Nous profiterons encore une fois de nos relax, mais le soleil joue à cache-cache avec d gros nuages menaçants et la bise souffle.
Petite balade jusqu’au marabout, peu de monde sur la plage hormis les chameliers et des surfeurs. Irons jusqu’à l’ancien camping de Charles, un gardien est là, donne éventuellement de l’eau aux camping-cars qui s’arrêtent pour une somme modique et surveille….